Le code de jeu est international et change tous les 4 ans pour quelques-unes de ses règles ; les terrains ont toujours les mêmes dimensions, les ballons les mêmes tailles même s'ils ne sont pas tous de même qualité.
Pour les profanes, il se pratique avec les mains ; mais les initiés savent que le corps entier participe à l'effort, quelquefois violent, que la tête envoie ses signaux pour "lecture" intelligente du jeu collectif. Plus personne aujourd'hui ne croit en effet à une alternative du "fort en thème, nul en sports" ou du "fort en sports, nul en thème".
Il en est donc du basket-ball comme des autres sports collectifs, il a ses spécificités et permet, comme les autres, de se rencontrer sportivement sur des terrains adaptés.
Voilà la priorité de notre mouvement, UFOLEP ! Précisons quand même que cette priorité relève encore quelquefois de l'utopie tant certaines et certains restent intellectuellement prisonniers de l'idée même de compétition, d'une idéologie héritée d'un passé encore récent : idéologie du triomphe, de la victoire, de la maîtrise du pouvoir, donc de la contestation de la maîtrise et du pouvoir d'autrui. Sport-combat, sport-lutte ... "the struggle for life"de Darwin ... Cet esprit de conquête nous donne savoirs et confort, libertés et responsabilités ... Bravo ! Continuons.
Devons-nous toujours garder ce mode de pensée qui stérilise le plaisir ? Le mot sport n'est pas d'étymologie anglo-saxonne : il nous vient d'un mot d'ancien français : "se desporter" qui signifiait, entre autres, "s'amuser". La compétition vécue comme un combat est-elle si amusante que cela ? La rencontre sportive n'implique-t-elle pas d'abord du plaisir, de l'amusement pris ensemble ? La seule conquête qui vaille est celle du plaisir de jouer, non ?
Alors à l'UFOLEP ? "Une autre idée du sport" dit-on ... C'est celle là qui devrait être dans la pratique du basket-ball et des autres sports.
C'est ainsi que :
Certes, les compétitions ne sont pas oubliées chez nous, mais par elles, chaque équipe, chaque joueur cherche le meilleur jeu possible dans une réelle pratique ludique donc amusée, ce qui n'exclut absolument pas l'effort, ni la discipline.
C'est aussi dans ce sens que le sport - dont le basket-ball - concourt à la construction citoyenne de l'individu.